Le changement climatique prend de multiples visages. Parmi eux, la perte de biodiversité est une des problématiques les plus urgentes de notre époque.
- La France est un des dix pays abritant le plus grand nombre d’espèces menacées : 28 % des espèces évaluées sont ainsi en voie de disparition
- A l’heure actuelle, les taux d’extinction des espèces sont entre 100 et 1 000 fois plus élevés que le taux « naturel » de référence. On parle de sixième extinction de masse (la 5e étant celle des dinosaures)
- Seulement 1 acteur sur 2 de l’acte de construire a déjà été confronté à la prise en compte d’enjeux de biodiversité. A 82%, ils l’ont été au moment de la conception.
Pourtant, la filière de la construction dépend de cette biodiversité, et demain encore plus qu’hier : boostés par la RE2020 les matériaux biosourcés - bois ou chanvre... - ne seront disponibles que si les écosystèmes qui les produisent perdurent.
𝐀𝐥𝐨𝐫𝐬 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐜𝐨𝐧𝐜𝐢𝐥𝐢𝐞𝐫 𝐥’𝐚𝐜𝐭𝐞 𝐝𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐬𝐭𝐫𝐮𝐢𝐫𝐞 𝐞𝐭 𝐥𝐚 𝐩𝐫𝐞́𝐬𝐞𝐫𝐯𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐛𝐢𝐨𝐝𝐢𝐯𝐞𝐫𝐬𝐢𝐭𝐞́ ? 𝐂𝐨𝐦𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐧𝐞 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝐟𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐬𝐚𝐧𝐬 𝐦𝐚𝐢𝐬 𝐩𝐥𝐮𝐭𝐨̂𝐭 𝐟𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐚𝐯𝐞𝐜 ?
- En créant des aménagements extérieurs qui puissent devenir un lieu de refuge : bâtiments sur pilotis, béton accueillant diverses espèces d'insectes ou encore substrats légers pour faciliter la création de jardins sur toitures
- En évitant l’emploi de matériaux lisses en façade qui n'offrent pas de points d’ancrage ou de nidification et qui sont responsables de collisions
Parmi les projets qui ont expérimenté cette mixité entre construction et préservation de la biodiversité, on peut évoquer :
- Le label Biodiversity délivré par le CIBI - Conseil International Biodiversité Immobilier permet de mettre en avant des projets de construction ambitieux en matière de préservation de la biodiversité en zone urbaine. Ainsi, l'aménagement du bâtiment La Seine Musicale (92) a été spécialement conçu pour favoriser l’implantation de la faune et de la flore locales. Un toit végétal de 7410 m2, labellisé refuge LPO France depuis 2017, couvre ainsi une grande partie du bâtiment.
- La Métropole Rouen Normandie a été élue Capitale française de la Biodiversité 2023. La place de l’arbre y est renforcée, avec un objectif métropolitain de 30% d’indice de canopée dans les espaces publics.
- Un bâtiment de IUT de Bourges était occupé toute l’année par 2 espèces de chauves-souris. Le projet a intégré la création de nichoirs dans la façade rénovée, placés dans des zones excluant tous futurs conflits d'usage.
En concevant des bâtiments non plus dans une confrontation avec l’environnement mais en se fondant en lui, nous nous engageons chaque jour vers un peu plus de rapprochement avec des écosystèmes qui redeviennent, par là même, familiers.
𝘚𝘰𝘶𝘳𝘤𝘦 : 𝘔TE, 𝘐𝘜𝘊𝘕, 𝘊𝘗𝘐𝘌, 𝘈𝘨𝘦𝘯𝘤𝘦 𝘱𝘢𝘳𝘪𝘴𝘪𝘦𝘯𝘯𝘦 𝘥𝘶 𝘤𝘭𝘪𝘮𝘢𝘵, 𝘓𝘢 𝘛𝘳𝘪𝘣𝘶𝘯𝘦